“L’activité physique permet de faire bouger le dos en étirant et en renforçant les muscles. Elle permet d’améliorer la condition physique générale et prévient les récidives”. Tel est le traitement que préconise l’assurance maladie contre les douleurs au dos notamment les lombalgies.
Cours de pilates et lombalgie
-
Définition de la lombalgie :
La lombalgie non spécifique «se définit comme une douleur de la région lombaire n’irradiant pas au-delà du pli fessier sans rapport avec une cause inflammatoire, traumatique, tumorale ou infectieuse » et en l’absence de radiculalgie. Les lombalgies sont classées depuis 2000 en fonction de leur durée :
– aiguë: évolution inférieure à 4 semaines ;
– sub-aiguë: évolution entre 4 à 12 semaines ;
– chronique: évolution supérieure à 3 mois ;
– récidivantes : au moins deux épisodes aigus à moins d’un an d’intervalle.
-
Que faire ?
Plusieurs formes d’exercices sont rapportées pour réduire la douleur et les déficiences chez les lombalgiques, dont le pilates fait partie.
Des cours de pilates sont fréquemment prescrits aux personnes avec lombalgie. Du fait que la méthode insiste sur l’activation des muscles stabilisateurs du tronc et des lombaires. Ces même muscles ayant été montrés comme inhibés chez les lombalgiques. Les exercices de pilates sont théoriquement capables d’assister la réactivation de ces derniers, et ce faisant, d’augmenter la fonction de maintien des lombaires et de réduire la douleur et les déficiences.
Aussi la méthode Pilates a été conçue avec l’intention d’améliorer la posture et le contrôle du mouvement via des techniques de contrôle neuromusculaire. Elle est considérée comme améliorant la stabilisation du rachis lombaire en ciblant les muscles stabilisateurs locaux de la région lombo-pelvienne ou “les muscles du tronc”.
-
Une étude intéressante
L’édude de Rydeard se base sur la théorie selon laquelle les lombalgies ne sont pas uniquement dues au déconditionnement et à la faiblesse des muscles de la région lombo-pelvi-fémorale, mais surtout à un déficit du contrôle moteur qui affecte la stabilité du tronc. Normalement, la stabilisation se fait par les muscles profonds. S’ils sont déficients, les muscles superficiels, qui habituellement réalisent le mouvement, sont obligés de pallier au déficit de stabilisation. Or les deux systèmes sont indispensables pour assurer la bonne fonctionnalité de la région lombaire .
Pour les corriger, il propose de donner des exercices qui augmentent la stabilité rachidienne et modulent le contrôle neuromusculaire en demandant une co-contraction des muscles profonds.
Le but de son étude est de montrer que le Pilates permet de corriger les schémas neuromusculaires et d’augmenter la stabilisation de la région lombo-pelvienne en incorporant une stabilité profonde en arrière-plan d’un mouvement global.
Pour cela, il réalise une étude randomisée avec 39 lombalgiques actifs, âgés de 20 à 55 ans, présentant une lombalgie, avec ou sans radiculalgie. Des personnes atteintes depuis plus de 6 mois avec une restriction fonctionnelle, une perte de force du grand fessier et un problème de recrutement musculaire. Il les répartit alors dans un groupe de contrôle (sans exercice spécifique) et un groupe Pilates (3 fois 1h/semaine de «Reformer » et 15 min à domicile pendant 4 semaines).
Résultat : il trouve une amélioration significative de la douleur et des possibilités fonctionnelles qui sont maintenues à 6 mois par rapport à une prise en charge sans exercices actifs. (Sources : kinesport info / Mémoire de fin d’étude de kinésithérapeuthe (M. G.)
Je peux assurer qu’il y a déjà une amélioration significative dès 1 h de cours privé par semaine, avec un professeur de l’école “Romana’s pilates“. Véronique Langlois
Reformer